vendredi 18 octobre 2013

#FreeJabeurMajeri

"Jabeur Majeri", beaucoup de Tunisiens connaissent déjà ce nom.  D'autres ne l'ont jamais croisé . Pour certains c'est le premier prisonnier d'opinion en Tunisie. Pour d'autres c'est le diable en personne; un mécréant, un athée, un malade,  voire  une personne à liquider. 




Jabeur Majeri est un jeune tunisien de la Mahdia. Un jeune qui comme beaucoup de jeunes Tunisiens a cru  en l'accomplissement et le succès de  la révolution de la dignité. Libre penseur, il a exercé pacifiquement son droit à la Liberté d’expression.




Le résultat fut sa condamnation à 7 ans et demi de prison pour avoir publié et diffusé des écrits susceptibles de troubler l’ordre public, pour offense à autrui via les réseaux publics de communication et  pour outrage aux bonnes mœurs par le geste et la parole

 Cet été, le président Moncef Marzouki, le  dit militant des Droits de l'Homme,  a promis à sa famille de lui  accorder une grâce qu'il n'a jamais eue. 




De plus et à la surprise de toutes et de tous, Moncef Marzouki, le fameux "défenseur des droits de l'Homme", a déclaré le 25 Septembre 2013, devant le Council on Foreign Relations  américain:


« Je suis très choqué par l’affaire Jabeur MAJERI et par sa condamnation à sept ans de prison, mais, d’un autre côté, il faut tenir compte du fait que la société tunisienne est conservatrice et a ses traditions ».
Il a  par ailleurs  ajouté  que  relâcher Jabeur Majeri serait dangereux dans le contexte actuel des salafistes.

 Des propos choquants et injustifiables puisque d'une part nous savons tous que  la liberté d'opinion est une et indivisible. La liberté d'expression n 'est pas liée à  des conditions spatiales et temporelles.   Et j'en profite  pour rappeler à notre "défenseur des droits de l'Homme "  l'article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme puisque j'ai l'impression que son déménagement au Palais Présidentiel de Carthage lui a fait oublier certains de ses articles : 

Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
D'autre part, nous sommes tous conscients que nous ne pouvons pas emprisonner une personne pour la protéger d'un danger. Sinon tous les Tunisiens devraient être en prison vu les circonstances actuelles du pays  et l'état d'insécurité que nous vivons. 


Je crois qu'il est grand temps de libérer Jabeur Majeri qui a déjà perdu une année et huit mois de sa vie pour un crime qui ne devrait même pas exister . Il est grand temps pour que chacun d'entre nous  comprenne qu'il faut accepter la différence de l'autre et la respecte. Nous ne sommes pas obligés d'avoir la même vie, les mêmes idéologies , les mêmes convictions et croyances ... C'est la honte d'emprisonner une personne pour ses convictions et pour ses idées. 


Pour suivre l'affaire  Page Facebook : 

Pour la grâce présidentielle de Jabeur et Ghazi







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