Aujourd'hui vers midi un ami propriétaire d'un resto-salon de thé à Cité Ennasr m'a contacté pour m'informer que des policiers sont venus à son établissement de restauration et l'ont obligé à chasser ses clients. D'ailleurs, plusieurs autres voisins ont eu droit au même traitement. Avec Emine M'tiraoui le journaliste de Nawaat, nous avons décidé de nous déplacer sur place pour recueillir les témoignages de certaines personnes affectées par l'excès de piété et dévotion religieuse de notre police républicaine, soudainement devenue une police des mœurs, une police religieuse...
Nous avons commencé par contacter quelques avocats qui nous ont assuré qu'il n'y a pas de lois qui interdisent l'ouverture des établissements culinaires pendant le mois Saint. Il n'y avait pas de circulaire ou de communiqué lié à cela non plus. Emine a essayé de contacter l'attaché de presse du Ministère de l'Intérieur mais en vain. Les mêmes excuses et les mêmes arguments qu'on croyait d'une ère révolue lui ont été avancés: "Monsieur le cahrgé de la communication n'est pas disponible il vous rappellera plus tard".
La scène comme l'a décrite notre interlocuteur a été hilarante: "les policiers en question ont arrêté leur voiture en pleine rue, ont gêné la circulation et sont entrés bruyamment à l'établissement et ont forcé les gens à sortir. Ils étaient d'une efficacité et d'un dévouement incroyables qui sont souvent absents quand il s'agit de vrais problèmes de vol ou d'agressions commis par des bandits. L'argument qu'ils ont avancés: LES INSTRUCTIONS. Selon leurs dires leur seul but c'est d'éviter les problèmes et d'assurer la sécurité des gens."
Le propriétaire à coté nous a assuré qu'il a eu droit au même traitement . Et que les policiers ont été agressifs et ont chassé tous les clients présents sur place. il a cependant refusé de témoigner à visage découvert ...
Un client déçu a témoigné anonymement...
Les deux propriétaires nous ont confié leurs soucis. Les charges qu'ils doivent assurer sont grandes. Les établissements assurent l'emploi de plusieurs ouvriers qui risqueraient de se retrouver en chômage . De plus, ces endroits sont généralement fréquentés par des étrangers et des touristes.
Quand nous étions encore sur place des barbus en kamis (et je n'ai pas dit salafistes) sont venus vérifier si les établissements en question continuaient à servir de la nourriture ou pas. Quand Emine a essayé de recueillir leur témoignages ils l'ont agressé verbalement et l'ont aussi menacé de l'agression physique. Là plusieurs questions se posent: qui est ce qui fait la loi en Tunisie? De quel droit des citoyens ordinaires ou des hommes religieux (quoique j 'en doute fortement) ont-ils le droit de contrôler des lieux publics et d'y imposer leurs règles? Ou est l'état?
Des amis nous ont assurés qu'à Tunis et à la Marsa, les cafés et les restaurants travaillaient normalement. D'autres sont venus commenter mes statuts liés à la question et m'ont informé qu'ils ont assisté à des scènes pareilles...
Des scènes pareilles sont une énième preuve que la Tunisie est vraiment loin d’être dans une phase de transition démocratique. Je ne vais pas revenir sur tous les objectifs de la révolution ignorés par un gouvernement dit légitime j'en ai déjà parlé à plusieurs reprises. Cependant je dirai que même des libertés personnelles, jadis respectées par un état policier sont aujourd'hui menacées. Aujourd'hui on commencera par obliger les gens à jeûner, demain nous aurions droit à des coups de fouets si nous nous ferions pas nos prières.
J'aurais bien aimé voir plus de courage et d’honnêteté de la part de ces nouveaux gouverneurs. J'aurais bien aimé qu'ils aient assez decouilles pour nous déclarer et déclarer au monde entier qu'ils n'ont rien à voir ni avec les libertés ni avec les démocraties, qu'ils nous ont tout confisqué et que c'est eux qui font les lois à leur guise... à la guise des souverains des pays de pétrodollars et des forces impérialistes....
J'informe les passagers de la Compagnie Tunisair qu'ils ne pourront plus prendre d'alcool durant les vols pendant ramadan ...
RépondreSupprimerprq pas plus de courage des clients et des restaurateurs ...??? celui qui ne défend pas sa liberté ne la mérite pas
RépondreSupprimerQuels slopards ces religieux. Bravo Lina, requeuille tous les témoignages pour que le monde entier puisse voir et s'indigner. Salopards! SALOPAAAAAAAAAARDS!!!
RépondreSupprimerQuels slopards ces religieux. Bravo Lina, requeuille tous les témoignages pour que le monde entier puisse voir et s'indigner. Salopards! SALOPAAAAAAAAAARDS!!!
RépondreSupprimerQuels slopards ces religieux. Bravo Lina, requeuille tous les témoignages pour que le monde entier puisse voir et s'indigner. Salopards! SALOPAAAAAAAAAARDS!!!
RépondreSupprimerIl ne faut pas se taire sur ce type de comportement: si accepté, il souffle un air d'interdits religieux et bye bye état d'institutions et de lois, quant à la démocratie, elle deviendra réellement le chemin vers la théocratie avant son abolition.
RépondreSupprimerOn dirait l'Iran post Shah
RépondreSupprimerOn dirait l'Iran post Shah.
RépondreSupprimerPas de lois, pas de décrets, c'est donc en toute illégalité que la police intervient. NE FAUT-il pas porter plainte auprès d'une instance internationale, pour non respect de la liberté de culte et d'opinion.
RépondreSupprimerLa légalité est très subjective dans ce tas de merde qu'est devenue la Tunisie d'aujourd’hui, d'autre dirons la victime devient bourreau. moi je dis que les cons restent cons.
RépondreSupprimerne vous inquieter surtout pas nous les tunisiens ont na plus peur de personne
RépondreSupprimersi ont a pu fouir le grand dictateur ont et capable de faire s'il le faut une autre revolution ont sera jamais L'Iran
Ces opérations sont irrecevables sur le fond et incohérentes sur la forme. Je ne puis les expliquer que par le mobile suivant : Ennahdha veut dire qu'elle a le pouvoir.
RépondreSupprimerCes opérations sont irrecevables sur le fond et incohérentes sur la forme. Je ne puis les expliquer que par le mobile suivant : Ennahdha veut dire qu'elle a le pouvoir.
RépondreSupprimerCes opérations coup de poing sont irrecevables sur le fond et incohérentes sur la forme. Je ne puis les expliquer que par le mobile suivant : si Ennahdha fait cela, c'est pour dire : "Voilà, j'ai le pouvoir".
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