Hier, le 17 Décembre 2011, à Sidi Bouzid on a fêté le premier anniversaire du début des événements, hypocritement appelés "Révolution". J 'y étais pour travailler et reporter ce qui se passait. Les célébrations ont commencé la nuit d'avant avec un soit disant spectacle de feux d'artifice mais le grand spectacle s'est avéré être un pétard mouillé. Le lendemain, dés mon réveil j'ai remarqué un grand déploiement des forces de sécurité dans la ville et cela m'a rappelé de mauvais souvenirs mauves. Dés 8h30 du matin les gens ont commencé à affluer de toute part . A 10h30 , la place centrale sur laquelle donne le gouvernorat était noire de monde. Les familles des martyrs étaient elles aussi au RDV.
D'ailleurs, la majorité des journalistes accouraient pour recueillir leur déclarations et témoignages et ignoraient les sit-ineurs qui occupaient le trottoir devant le gouvernorat depuis presque un mois. Des sit-ineurs qui ont été agressés et qui ont failli être brûlés vif par des milices du parti au pouvoir depuis quelques jours, selon les dires de certain. Avant l'ouverture officielle et les discours politiciens à n'en plus finir, des jeunes du parti "Ettahrir" ont défilé brandissant leurs drapeaux noirs et blancs .
Après un discours d'accueil fait par des jeunes de Sidi Bouzid ,la "Fatiha" a été récitée collectivement. Suite à quoi le drapeau tunisien a été salué,. Ensuite l'occasion donnée à la mère du feu Mohamed Bouazizi qui a été bien accueilli par les présents. Suite à cela une confusion bon enfant avec notamment plusieurs personnes réclamant leur droit à palabrer. Une fois le calme rétabli bien que difficilement,des représentants des partis politiques et des membres de l'Assemblée Constituante se sont succédés sur la tribune et se sont essoufflés à haranguer la foule en lui promettant tant et tant de promesses auxquelles personne ne pouvait sûrement à commencer par eux même.
Malgré le service de sécurité très imposant, il a été difficile pour les officiels de résister à la pression grandissante de la foule et l'on a été obligé d'exfiltrer le président précipitamment par un passage discret.
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