Au sein d’un couple un acte sexuel contraint est inacceptable . Il s’agit bien d’un viol, donc d’un crime. Bien qu’il s’agisse d’un fléau qui touche plusieurs couples tunisiens, le viol conjugal est un sujet qui relève du tabou. Les victimes ont peur d’en parler et les criminels restent impunis. En effet, malgré l’existence de plusieurs lois promulguées en faveur de la femme tunisienne, le viol conjugal reste toujours impuni. Des textes spécifiques à la violence sexuelle entre époux sont absents. Aux yeux de la loi et de la société, le viol entre mari et femme n’existe pas. Chaque fois ou le sujet est abordé, la religion est évoquée et l’histoire de devoir conjugal est utilisée comme argument, je dirais un prétexte pour nier l’existence du concept du viol conjugal. Notre société refuse de reconnaitre ses pathologies et ses maux. La victime est souvent considérée comme une criminelle. La majorité des femmes victimes de violence sexuelle plus précisément de viol conjugal préfèrent le silence et continuent à subir cette agression. Souvent, la femme se culpabilise et a honte voire a peur de parler de cette agression , de cette grave atteinte à sa dignité à une société qui considère un acte sexuel non –consenti au sein d’un couple comme un acte tout à fait normal et légitime. Une femme a un devoir conjugal envers son mari ! Elle ne doit pas se refuser à lui. De plus, la caractérisation de ce qu’est un viol conjugal reste très difficile : un rapport sexuel non désiré, mais que l’homme aura réussi à obtenir de sa compagne à force d’insistance mais sans réelle violence, est il considéré comme un viol ? Et s’il s’agit bien d’un viol comment en prouver l’existence ?
Ou est le respect du corps humain dans tout ça ? Ou est le respect de la dignité humaine dans un acte sexuel accompagné d’une agression ?
Le viol conjugal existe bel et bien. Le sujet doit être abordé sérieusement. L’information doit être propagée ; les hommes et les femmes doivent être conscients qu’il s’agit d’un crime, d’une violation d’un droit humain…La femme victime de ce crime doit en parler. Le silence empire les choses. Il approfondit les séquelles morales. Des associations, des centres d’écoute etc. peuvent l’aider et l’informer à propos des différentes procédures à suivre. Plus que le recours en justice, la nécessité est d'empêcher la montée en puissance de ce cercle vicieux et d'arrêter, tant qu'il en est encore temps, la violence. Il faut faire comprendre à son conjoint l'autre que ses actes ne resteront pas impunis.
English Translation:
Within a couple a forced sexual relationship is unacceptable. Indeed, it is a marital rape, and therefore a crime. Although this is a scourge that affects many couples in Tunisia, marital rape is a matter which is stil taboo. The victims are afraid to talk and criminals go unpunished. Indeed, despite the enactment of several laws for the benefit of Tunisian women, marital rape remains unpunished. Texts specific to sexual violence between spouses are absent. In the eyes of the law and society, rape between husband and wife does not exist. Whenever the subject comes up, religion is mentioned and the history of conjugal duty is used as an argument, I would say a pretext to deny the existence of the concept of marital rape. Our society refuses to recognize its evils and its pathologies. The victim is often regarded as a criminal. The majority of women victims of sexual violence specifically marital rapeprefer silence and continue to endure this assault. Often the woman feels guilty and ashamed or afraid to discuss this aggression, this serious injury to her dignity in a society that considers a non-consented sexual act within a couple like a perfectly normal and legitimate act . A woman has a marital duty towards her husband! In addition, the definition and characterization of what a marital rape is very difficult: Is an unwanted sexual relationship where a man forces his girlfriend to have with insistence but without using real violence, considered a rape? And if it is indeed how a rape can be proved ?
Where is the respect for the human body in all this? Where is respect for human dignity in a violent sexual act?
Marital rape does exist. The subject must be addressed seriously. The information must be propagated, the men and women should be aware that this is a crime, a violation of human rights ... The woman victim of this crime must speak. The silence makes things worse. Associations, counseling centers, etc.. can help and give pieces of advice about different procedures. More than the litigation, the goal is to prevent the creation of a vicious circle and stop, while there is still time, violence. You must make your partner understand that his actions will not go unpunished.
vous parlez de respect et de dignite.Ou est le respect du mari chez une femme qui se refuse a lui?ou est la dignite du couple lorsqu il n y a pas d intimite?en plus lorsqu une femme se refuse a son mari c est qu elle ne l aime pas et ca c est vrai dans 100% des cas.voyez les statistiques des divorces,ca commence toujours comme ca et c est le facteur le plus determinant.Alors encouragez les femmes a se refuser et vous aurez sur la conscience tous ces divorces
RépondreSupprimerc'est un sujet tabou ! vous le dites,mais si vous revenez à nos coutumes et à notre religion ,vous allez bien comprendre que c'est le contraire,sauf si vous voulez que l'un ou l'autre dans le couple va chercher ailleurs pour ne pas juger son besoin par viol conjugal...c'est du n'importe quoi
RépondreSupprimeretant une femme j estime que j ai le droit de dire non et que mon mari doit respecter ma decision.Les hommes sont egoistes et toujours en rut,ils ne pensent qu a leur plaisir et en plus le sexe c est sale.......
RépondreSupprimerje suis daccord que faire le sexe trop souvent c est rabaisser la femme a un objet de plaisir.
RépondreSupprimerJe n accepte pas une femme qui dit non,les femmes qui disent non elles n ont pas des vrais maris mais des accessoires
RépondreSupprimerau lieu de renforcer la famille vous la divisez avec des concepts de women s lib totalement depasses.vous ne croyez pas qu il y a assez de divorces en tunisie.des gens comme vous devraient faire une psychanalyse de couple....c est pour vous urgent
RépondreSupprimer@1st anonyme: Est-ce que vous réfléchissez un peu avant de parler?? Vous employer le mots "dignité" d'une manière assez bizarre. alors pour vous le mot "karama" c'est quand le mari oblige sa femme à coucher avec lui?? 3indek inta insan yojber 3lik 7aja bessif karama?? pourquoi vous ne voyez que votre côté jamais celui de l'autre?!
RépondreSupprimerPrimo, quand on est dans une relation, on est deux. Deuxio, aimer l'autre c'est avant tout le RESPECTER. Et donc respecter ses choix. Quand tu es avec tes amis devant la télé que tu veux regarder les foot et un autre les chanson tatgoul 'la bessif netfarej 3al kora" ?? wella t7awlou talgou 7al m3a b3adhkom? dans un couple ça doit être la même chose. Et ce n'est pas parce que c'est ton épouse qu'elle est ton esclave et doit t'obéir au doigt et à l'oeil.
S'il y a autant de divorce c'est aussi par le manque de communication dans un couple. Et ce n'est pas le modèle autoritaire que tu propose qui peut arranger les choses..
@dernier anonyme: Je vois les choses différemment. Là on provoque un débat, il y a c'est vrai possibilité de rupture. Mais dans un couple en principe on se parle et quand il y a quelque chose qui ne va pas, on essaie de trouver des solution. Si on évite la question du viol conjugal, peut être qu'il y aura moins de dispute, mais les mère vivront misérablement toute leur vie et attendront souvent la mort de leur époux comme une délivrance ( si si ça existe.)
@Lina: bravo, excellent billet!